Même si le maitre d’ouvrage reste seul décisionnaire, il n’hésite plus désormais à faire appel à un AMO ou Assistant à Maitrise d’Ouvrage, afin de l’aider à définir les besoins identifiés pour un projet de construction, notamment. Ses compétences ne s’arrêtent pas là, d’où le fait que l’on recourt de plus en plus à son expertise plurielle.
Qu’est-ce que l’AMO ?
A moins d’avoir pour projet une construction, une réhabilitation de bâtiment ou une optimisation d’un actif pour la transition numérique, peu de personnes sans doute connaissent les missions d’un AMO BIM. Pourtant, il se révèle précieux pour que le projet voie le jour dans les meilleures conditions. Le Building Information Management (BIM) se veut être un outil et une aide pour les entrepreneurs et les professionnels d’aujourd’hui qui doivent répondre à plusieurs enjeux : être productifs, se développer et exploiter pleinement leurs actifs immobiliers, dans le cadre de la transition numérique. Il faut donc, outre des bâtiments qui se prêtent à cela, avoir une infrastructure cohérente, du matériel adapté ou encore devoir proposer des formations aux collaborateurs. Une gageure pour bon nombre d’entre eux qui, au quotidien, doivent se concentrer sur leur cœur de métier. En premier lieu, l’Assistant à Maitrise Ouvrage prend connaissance des besoins exprimés par les clients dans le cadre d’un audit. Le travail consiste alors à faire un état des lieux sur la situation actuelle, quand le bâtiment est préexistant ou non pour prodiguer des conseils stratégiques, afin que la rénovation ou réhabilitation réponde au mieux aux enjeux. Les objectifs doivent avoir été préalablement définis de façon très claire et ce, afin de laisser le moins de latitude possible à l’AMO, mais aussi au maitre d’ouvrage ; ce qui pourrait laisser augurer des propositions par des prestataires très différentes en termes de qualité et de prix. Cela permettra à l’AMO de se concentrer sur ce qui est vraiment important, au regard de ce qui est attendu.
Cet audit peut mettre en exergue des difficultés ou problèmes liés par exemple à l’absence de connaissances d’une partie des salariés de ce que représente la transition numérique et donc, comment la mettre en place, au sein de la structure. L’AMO peut préconiser la mise en place d’une formation ou le recrutement d’une personne dédiée, afin de répondre à une volonté de l’amélioration de la qualité ou encore gagner des parts de marchés dans un secteur très concurrentiel. Pour répondre à cela, une stratégie propre à chaque immeuble ou structure est élaborée ; stratégie qui est exposée au client qui reste, tout au long du processus, le seul décisionnaire. Si l’organisation de l’entreprise l’exige, les objectifs sont bien entendu soumis à validation par le comité de direction, avant de commencer le projet. Pour convaincre et permettre de mieux visualiser ce qui va être fait, une maquette numérique est réalisée afin que le client ait une vision très claire de ce à quoi le projet ressemblera une fois terminé.
L’accompagnera ensuite le DOE BIM, c’est-à-dire le Dossier des Ouvrages Exécutés. Ce document recense toutes les données de conception du projet ainsi que celles liées à son exécution. Ce document sera conservé par le client car il contient tous les plans, les notices techniques mais aussi les objectifs atteints, entre autres qui auront été nécessaires pour la réalisation du projet. Tout au long du processus, il peut évoluer et donc être consciencieusement mis à jour, de façon fiable, ce à quoi l’AMO s’emploie. Ce document est bien entendu numérisé (mais il peut être mis sous format papier) afin que le client ait accès à ces informations à toutes fins utiles, suite à la fin de son chantier. Pour le client, c’est une réassurance, mais aussi le moyen de voir, avec l’AMO, quelles vont être les étapes. Pour cela, outre un cahier des charges, est élaboré pour chaque projet, une charte. L’AMO se veut un conseilleur, mais également une personne ressource lors de l’aide à la décision. Il propose un accompagnement personnalisé et se veut l’écho des désidératas des clients tout au long du chantier, en étroite collaboration avec le maitre d’ouvrage. Son expertise peut être sollicitée à des fins techniques, bien entendu (faisabilité, coût), administratives, voire financières, mais aussi au niveau juridique.
En quoi l’AMO améliore la gestion de votre projet de construction ?
Un maitre d’ouvrage doit gérer bon nombre d’informations et coordonner plusieurs personnes. A cause de cela, il n’est pas à l’abri d’une incompréhension, voire, d’une erreur. Un Assistant à Maitrise d’Ouvrage permet de limiter les risques inhérents à des projets d’envergure. Pour cette raison, l’AMO est l’interlocuteur à privilégier pour être certain d’être bien compris sur les attentes et sur les moyens d’y parvenir. Une entreprise a beau connaitre son bâtiment, elle n’a pas l’expertise requise pour optimiser une telle transformation, surtout quand cela a pour but de l’agrandir, de modifier les performances énergétiques et permettre la transition numérique dans les meilleures conditions en optant, par exemple pour de la gestion de données ou la sécurisation de ces dernières. Pour elle, une seule chose est importante : que le bâtiment qui sort de terre ou qui est réhabilité réponde à certains objectifs.
Elle doit en outre composer avec d’autres contraintes, notamment budgétaires ; ce que l’AMO comprend très bien et qu’il va respecter tout au long du processus, en trouvant les solutions les plus efficaces et les plus adaptées tout en ne dépassant pas l’enveloppe qui est allouée à cette tâche. Son rôle d’assistance se veut le relais entre le maitre d’ouvrage et donc ce qui se passe sur le chantier et son ou ses clients sur les différentes étapes du projet. Il doit réaliser des rapports de suivi réguliers qui sont transmis dans un premier temps au maitre d’ouvrage, mais aussi aux clients qui le missionnent s’ils le souhaitent. Dans ces rapports sont spécifiés les avancées du projet, les problèmes qui ont pu être rencontrés et quelles solutions ont été préconisées, toujours en respectant le cahier des charges et le budget.