PER est un nouveau produit d’épargne à long terme pour la retraite, disponible depuis octobre 2019 et instauré par la loi Pacte. Il a pour vocation de remplacer les anciens dispositifs d’épargne et de se constituer un complément de revenu au moment de la retraite. Le mode de fonctionnement du PER pour retraité est simple, toutefois, il faut suivre quelques conseils pour éviter les risques.
Plan épargne retraite (PER) : qu’est-ce que c’est ?
Le Plan épargne retraite ou encore PER pour retraité est un contrat d’assurance épargne sur le long terme visant à obtenir un meilleur revenu au moment de partir à la retraite. Lors de la liquidation, l’épargnant peut sortir en rente viagère ou en capital, mais il peut également choisir les deux modes de sortie. Ce dernier bénéficie aussi d’avantages sur le plan fiscal. Le Plan épargne retraite regroupe le PER individuel (PERIN), le PER entreprise collectif (PERECO) et le PER obligatoire (PERO).
La souscription de cette assurance épargne s’effectue auprès des banques, des assurances ou des mutuelles. Elle n’a pas de limites d’âge et est ouverte à tous. Un retraité comme un étudiant peut donc ouvrir un PER individuel, mais également un salarié, un demandeur d’emploi, un fonctionnaire, un enseignant, etc. Cependant, selon l’organisme du Plan épargne retraite, certains contrats peuvent avoir une limite d’âge, généralement comprise entre 18 ans et 68 ans. Ainsi, il est important de ne pas négliger ce point avant de souscrire un PER.
Mode de fonctionnement du PER pour les retraités
L’épargne versée sur un PER pour retraité est investie dans des fonds variables. Ces derniers sont notamment, les fonds en euros, les unités de compte ainsi que les fonds eurocroissance. Cela peut aussi être un investissement en titres, dans les fonds communs de placement d’entreprise ou les fonds communs de placement.
Pour alimenter son Plan d’épargne pour retraité, le titulaire a le choix. Il peut ainsi effectuer des versements libres, ponctuels ou programmés et déductibles du revenu imposable ou non. Il peut s’agir de versements issus de l’épargne salariale, de versements obligatoires de l’employeur et de l’employé, ou encore, de transferts issus d’anciens contrats (PERP, Madelin, Préfon, contrat 83, etc). L’assuré peut aussi transférer son PER individuel vers un PER entreprise.
Le PER s’articule obligatoirement autour d’une seule structure et se divise en trois compartiments : individuel, collectif et obligatoire.
Ce contrat peut être géré de deux façons, c’est-à-dire, en gestion pilotée ou en gestion libre. La gestion pilotée est proposée par défaut et consiste à la gestion de ses versements par un professionnel. C’est ce dernier qui fait le choix du support sur lequel son épargne sera placée.
L’épargnant doit impérativement recevoir tous les ans de la part du gestionnaire, un document révélant quelques informations sur l’état de son épargne. Ce document doit notamment contenir :
- performance de l’actif au cours du dernier exercice clos (brut et net des frais de gestion) ;
- performance finale de l’investissement ;
- frais récurrents prélevés ;
- frais de gestion prélevés ;
- quotité des frais.
Le déblocage d’un PER pour les retraités se fait uniquement à l’âge de partir à la retraite. Toutefois, sous certaines conditions, il est possible de débloquer son épargne avant cet âge. C’est le cas pour un achat de résidence principale ou du décès du souscripteur par exemple.
Comment éviter les pièges du PER ?
Pour ouvrir un PER sans risque, il est conseillé de suivre quelques conseils. Il faut notamment privilégier les organismes qui proposent des fonds en euros qui est une méthode de placement plus sécurisée que l’Unité de compte et choisir la gestion pilotée ainsi que les versements libres et modifiables en cas de nécessité. Le contrat d’épargne doit également offrir un minimum de garantie sur l’argent investi. Les offres trop alléchantes qui proposent des taux trop élevés sont souvent synonyme de risque élevé, elles sont donc à bannir.